19.11.2019, 18h00, Auditorium Theo Angelopoulos, Institut Français d’Athènes
Au principe du « moment philhellène de fin de siècle » en France se trouve le constat que le philhellénisme est un mouvement transnational qui dépasse le contexte historique de son émergence publique –les années 1820- et dure au moins jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Dans les années 1890 les « affaires de Crète » et la guerre gréco-turque de 1897 font ressurgir l’élan philhellène en France et en Europe méditerranéenne.
Les intellectuels, publicistes et artistes jouent un rôle éminent dans cette mobilisation politique qui débouche sur une nouvelle vague, peu connue mais lourde de conséquences, de volontariat armé international.
Nous nous proposons de reconstituer l’engagement des universitaires parisiens et les enjeux d’une mobilisation philhellène où voisinent les idéaux de la « diplomatie des
peuples », la mobilisation anti-ottomane après les premiers massacres hamidiens des Arméniens et les arguments culturels et littéraires de défense d’une civilisation commune autour du sort des Grecs.
Gilles Pécout est actuellement recteur de l’académie de Paris et de la région académique d’Ile-de-France et chancelier des universités de Paris.
Ancien membre de l’École française de Rome, il est professeur des universités à l’École normale supérieure de Paris (rue d’Ulm) et titulaire de la chaire « Histoire culturelle et politique de l’Europe méditerranéenne au XIXe siècle » à l’EPHE (Sorbonne-PSL).
Il a également dirigé plusieurs années avec Maurice Aymard, Georges Dertilis le séminaire « Nouveaux États méditerranéens » de l’EHESS dans le cadre de la chaire d’histoire néo-hellénique de l’EHESS occupée par Georges Dertilis et par Kostantinos Kostis.
Historien de l’Italie, il s’est intéressé au philhellénisme européen et achève une recherche sur les intellectuels et volontaires armés italiens et français en 1897. Il a dirigé avec Michel Espagne le volume Philhellénisme et transferts culturels dans l’Europe du XIXe siècle, RIG, 2005 et est notamment l’auteur de Naissance de l’Italie contemporaine, 1770-1922, (1997), Paris, Armand Colin, 2004 ; Penser les frontières de l’Europe XIXe-XXIe s., Paris, PUF, 2004 ; traduction et édition de Le livre Cœur, Edmondo De Amicis, Paris, Presses Rue d’Ulm, 2001, « Culture, éducation et nation dans l’Italie libérale ».
Gilles Pécout a publié 72 articles dans des revues scientifiques françaises et étrangères (Italie, États-Unis, Grèce, Espagne, Japon, Chine) et a été ou demeure membre du comité éditorial des revues : Le mouvement social, Histoire et sociétés rurales, European History Quarterly, Journal of Modern Italian Studies, Bollettino di Italianistica, Società e storia, Memoria e ricerca. Il a dirigé 28 thèses de doctorat en France et en Italie dont deux concernant les rapports avec la Grèce.
Professeur ou conférencier invité à l’Université de Crète (Réthymnon), à l’Université d’Athènes, il a dirigé le volet français du programme européen « Building on the Past » avec l’Université d’Athènes, l’académie de Bratislava et les universités de Londres-UCL, Bielefeld, Stockholm, Groningue, Séville et Lisbonne (ICSTE) qui a favorisé la mobilité des doctorants entre France et Grèce.
Entrée libre, traduction simultanée